Solidarité avec une librairie rudement secouée…

6af07b8a bb78 4919 894c 42bd55d9f9d4

La librairie Gay-Lussac, 49 rue Gay-Lussac dans le Quartier latin à Paris, a une base arrière, un bâtiment qui stocke quantité de livres et documents, dans un endroit isolé dans une ancienne « banlieue rouge ». Ce lieu, qui n’est pas ouvert au public et dont nous ne tenons donc pas à donner l’adresse, a été, mercredi après-midi dernier, l’objet d’une « attaque en règle » par une bande d’une dizaine d’adolescents désœuvrés. Ils ont vandalisé les véhicules présents, brisé les vitres des fenêtres à coups de pierres,  détruit une porte d accès en verre securisé, renversé des étagères, abimant des livres et objets précieuxvolé du matériel informatique qui a été jeté dans un fourré lors de la fuite et cassé … Juste pour se défouler… Les dégâts sont considérables, incommensurables…

Les deux libraires qui étaient sur place ont pu faire fuir ces individus alors qu ils avaient commis ces déprédations en seulement quelques minutes, avant qu.’ils ne commettent encore plus de dégâts, et aidés par un passant ancien gendarme, ont pu arrêter deux de ces jeunes. Ils ont moins de 15 ans. La police locale est venue, mais le commissariat territorialement compétent est à l’autre bout du département. Ces derniers policiers ont estimé qu’ils n’avaient pas à se déplacer, faute d’atteinte aux personnes, et ont donné l’ordre à leurs collègues de relâcher les assaillants, en leur rendant notamment leurs téléphones portables. Pas d’enquête, pas d’interrogatoire  sur les complices, les parents, le collège… aucun relevé d’empreintes sur les deux coupe boulon tout neufs apportés par les assaillants et les nombreux objets manipulés et déplacés.

Un tel incident, s’il devait se renouveler, pourrait bien signifier la mort très rapide de la librairie. Le budget des réparations, celui d’une éventuelle mise en meilleure sécurité par un renforcement des clôtures, le rachat d’ordinateurs, la réparation des vitres, tout cela est hors d’atteinte avec le seul fonctionnement ordinaire de l’entreprise. Et il ne faut guère compter sur les assurances, en tout cas dans des délais raisonnables…

Nous en appelons à votre solidarité… Faites un geste pour la liberté d’entreprendre, pour la liberté de l’esprit, contre la montée de la sauvagerie ambiante et l’abandon par les autorités des gens qui essayent de travailler librement au service de la culture.

Adhérez immédiatement à l’association des amis de la librairie et, surtout, faites un don complémentaire. Merci. Merci. Merci.